Quelle image je donne de moi en entreprise à travers la confiance que je dégage ?

Passage de relai en course de relai

Le passage de relai, une performance soutenue par la confiance.

Avoir confiance en soi, c’est sentir qu’on a les capacités et les ressources pour atteindre l’objectif fixé. Essentielle à la performance dans le sport de haut niveau, elle est aussi devenue indispensable en entreprise pour la performance des équipes. Pourtant, nous n’avons pas tous confiance en nous, à cause de nos expériences passées, du regard des autres… Mais à l’image des grands athlètes, nous pouvons développer cette confiance en nous basant sur nos succès et nos points forts. Et aussi en avançant par petits pas, en se préparant au maximum, en misant sur des feedbacks constructifs et en s’entourant de gens bienveillants.

 

La confiance en soi, qu’est-ce que c’est ?

La confiance en soi, c’est le sentiment d’avoir les ressources pour aller de l’avant et affronter une situation donnée. C’est avoir confiance en ce qu’on peut produire ou ce qu’on a envie de faire aboutir avec nos ressources internes.

On peut être quelqu’un de prudent et en même temps de confiant en soi dans l’aboutissement de ses projets ou de ses idées. On sait simplement qu’on va trouver les ressources pour y arriver.

C’est donc différent d’une personne qui avance avec force, audace et aplomb, qu’on pourrait qualifier d’arrogante. Elle ne se remet pas en question, elle a une sorte de grande certitude en ses capacités, quelles que soient les circonstances.

La confiance en soi dépend donc de l’objectif à réaliser. Plus il sera clair, plus on saura si on a les ressources pour y arriver, et plus on sera confiant.

La confiance en soi versus l’estime de soi

Confusion classique, l’estime de soi n’est pas la confiance en soi. C’est le sentiment personnel qu’on a de la valeur, qu’on se sent à la hauteur, qu’on est aligné. Il s’agit de l’image que l’on a de soi-même.

De l’autre côté, la confiance en soi correspond à l’appréciation de ses capacités, de ses ressources pour mener à bien une action.

L’estime de soi, c’est de l’ordre du ressenti, la confiance en soi de l’action.

On peut avoir confiance en soi, confiance en ses projets. Et en même temps, avoir un manque d’estime de soi, ne pas se sentir à la hauteur, se dévaloriser.

Ou inversement, on peut avoir une bonne estime de soi, avoir foi en qui on est et en ses valeurs personnelles. Mais ne pas avoir confiance en soi, par exemple ne pas confiance en l’avenir.

Pendant la crise sanitaire, nombreux sont ceux qui ont perdu confiance en l’avenir et en leurs projets. Mais cela n’a pas forcément égratigné leur estime d’eux-mêmes. La crise l’a même parfois renforcé : certains ont le sentiment d’avoir trouvé leur voie et d’avoir plus de valeur personnelle après cette remise en question.

La confiance n’est pas équitablement partagée

Face à la confiance en soi, nous ne sommes pas tous égaux. Cela dépend du regard que nous nous portons. Il y a une part d’inné et une autre part acquise de nos expériences lors de la petite enfance et tout au long de la vie. Cette confiance se nourrit de nos réussites, de nos échecs et du regard des autres sur nous.

Toutes ces expériences ont construit notre vision du monde. Elles nous ont montré des ressources que nous possédons ou que nous avons développées et que nous pourrons utiliser dans d’autres situations. Elles nous permettent de connaître nos limites, nos forces et nos faiblesses.

Et quand nous réussissons quelque chose, nous avons une meilleure confiance en nous et en notre capacité de le refaire.

On parle parfois de la chance du débutant. En réalité, on a peut-être eu de la chance. Mais surtout, on a su mobiliser nos ressources internes. Ce n’est donc pas uniquement de la chance. Et à chaque réussite, on gagne des points de confiance en soi et d’estime de soi. Et on peut capitaliser dessus.

La confiance en soi dépend aussi du regard des autres

Des remarques positives de l’extérieur, ça fait du bien, nous l’avons tous vécu. Quand on nous fait comprendre que nous pouvons apporter quelque chose de positif, quand nous sommes sollicités pour apporter notre éclairage ou notre expertise, nous nous sentons valorisés. Notre capital confiance en soi est renforcé.

Il est donc important de s’entourer de gens bienveillants, qui nous valorisent, que ce soit au niveau professionnel ou personnel.

La confiance en soi, force ou faiblesse en entreprise ?

En entreprise, la confiance en soi est une force à la condition qu’on puisse aussi prouver ses résultats ou ses compétences. Si elle n’est pas accompagnée des compétences correspondantes, elle devient une arrogance, et finalement une faiblesse.

En fait, dans le monde de l’entreprise, la confiance en soi est un peu biaisée.

En effet, elle est considérée comme un code résolument masculin. Comme une injonction qu’on donnerait aux hommes, en particulier aux managers, ou comme une posture qu’ils endosseraient. Et elle se rapproche parfois de l’audace ou de l’arrogance, quand les gens ou les procédures ne sont pas respectées. Quoi qu’il en soit, un manager masculin est tenu d’avoir une bonne dose de confiance en lui.

En revanche, pour les femmes managers ou dirigeantes, la barre est mise beaucoup plus haut : on leur demandera d’abord de prouver leurs compétences. Ensuite, on s’intéressera à leur estime de soi et leur confiance en soi. Une femme avec « trop » de charisme sera même affublée de surnoms peu flatteurs. L’attendu n’est donc pas tout à fait le même.

La confiance en soi, une garantie de réussite pour le manager

Aujourd’hui, la confiance en soi fait donc partie des postures demandées aux futurs managers. Va-t-il savoir s’affirmer ? Dégage-t-il une certaine autorité ? Pourra-t-il prendre une décision même difficile dans l’urgence ?

La confiance en soi pour les managers est liée à l’assertivité. C’est elle qui va lui permettre de prendre la bonne posture : de façon naturelle, il se montrera bienveillant, ouvert aux autres et respectueux, et il mettra en valeur son équipe. Tout en gardant la tête froide pour prendre les bonnes décisions. L’assertivité du manager lui permet d’éviter tout autoritarisme.

Les collaborateurs sont alors valorisés dans leur travail, leurs compétences et leurs initiatives. Cela leur permettra d’avoir une meilleure confiance en eux et l’équipe sera plus performante.

S’inspirer du sport de haut niveau

Le sport de haut niveau est une source d’inspiration pour les entreprises et le management.

Par exemple, dans une course de relais, chacun va au bout de ses performances jusqu’au passage du relais, car il a confiance dans les autres et il sait que les autres comptent sur lui. Porté par la confiance du groupe, chacun étoffe sa confiance en lui-même.

La confiance en soi est un élément déterminant pour les athlètes de haut niveau. L’entraîneur va donc chercher à la cultiver.

Par exemple, il se base sur l’identification des points forts de chacun et leur développement. La stratégie de l’ensemble s’appuiera dessus, c’est ce qui met chacun en confiance.

Après chaque course, un temps de feedback est prévu. Il se focalise sur

  • les points positifs pour capitaliser dessus,
  • les facteurs externes pour prendre du recul sur les impondérables,
  • le présent et l’avenir pour déterminer les actions à mettre en place afin d’augmenter les chances de réussite.

Globalement, l’avancement se fait avec la technique des petits pas. Chaque étape est à la fois accessible et engageante.

L’anticipation est aussi importante, en particulier pour imaginer différentes situations qui peuvent survenir et préparer les ressources pour les affronter.

Ces pratiques sont tout à fait déclinables en entreprise.

Le manager peut s’appuyer sur les points forts de chacun de ses collaborateurs et les valoriser pour maximiser leur confiance en eux.

La préparation sert à identifier les différents cas possibles et à rassembler un maximum de ressources.

Et surtout, l’équipe peut avancer grâce aux feedbacks pour faire ressortir les points positifs et les facteurs externes sur lesquels on n’a pas de prise et mettre en place des actions pour améliorer les points identifiés comme à améliorer. Souvent, l’urgence domine et ce moment est sacrifié malheureusement.

Comment améliorer sa confiance en soi

Comment savoir si on est concerné par un manque de confiance en soi ? Quelques phrases classiques :

  • Je ne me sens pas à la hauteur.
  • Je n’ai pas confiance en moi dans mon poste ou dans la mission qui vient de m’être confiée.
  • Je ne me sens pas assez confiant dans mon poste pour prendre cette posture et aller au-devant de certaines situations.
  • Je n’arrive pas à m’affirmer.
  • Je ne suis pas à ma place.

Alors on peut

  • Partir d’un succès passé et l’analyser : comprendre ce qui a fonctionné pour capitaliser dessus. L’idée, c’est d’avancer en prenant appui sur des capacités déjà éprouvées.
  • Se préparer et anticiper pour parer à un maximum d’éventualités.
  • Avancer étape par étape avec des objectifs réalisables et encourageants.
  • Retirer toujours du feedback pour savoir ce qu’on a réussi.
  • Être entouré de gens bienveillants.
  • Développer son assertivité.

Pas besoin d’être athlète de haut niveau pour développer sa confiance en soi. Le coaching permet à tout un chacun d’avancer en confiance vers l’objectif fixé.

Vous vous posez des questions sur le coaching ? Vous aussi, vous ne vous sentez pas à la hauteur ? Vous n’arrivez pas à vous affirmer ? Contactez-moi pour faire un point sur vos besoins.